Arrivée d'Estéfano le bazadais...

Messages : 17 Date d'inscription : 31/05/2014 Duché/Comté : Duché de Guyenne

Après un voyage long et pénible Estéfano était enfin arrivé dans la "Grande ville" de Paris.
Avant de venir se présenter à L'Hostel Dieu, il s'était rendu dans une des étuves pour se décrasser de toute la poussière des chemins. Une fois n'est pas coutume ! Il n'était pas plus habitué que cela à ces établissements mais lorsque l'on a pas le choix...Et bien, on y va !
Comme on le lui avait dit, des follieuses emplissaient l'endroit, il fallait dire que c'était un lieu propice aux ébats amoureux...
Le propriétaire louait même de petites alcôves où tout un chacun pouvait contre monnaies sonnantes et trébuchantes,se payer du bon temps...Encore un qui se faisait un paquet d'écus sans trop transpirer, oui, il préférait faire suer les autres, le faquin !

Enfin...! Estéfano s'en était pourtant abstenu malgré une envie presque irrésistible de donner et recevoir un câlin vite fait, bien fait ! Mais voilà ! Il n'avait pas non plus l'habitude de s'accoupler avec n'importe qui, d'autant plus que l'on disait que certaines portaient en elle des maladies du Diable qui vous rendait fou !
Il s'était donc baigné puis fait rasé et s'était revêtu pour sa première apparition, dans la grande institution, d'une toute nouvelle chemise noire et de braies de même couleurs. Son chapeau, noir également, visé sur la tête, il était repartit tout ragaillardit.
Bon, c'est vrai, il avait un peu cherché et s'était renseigné...Mais voilà, il l'avait enfin trouvée cette faculté de médecine.
Levant la tête en sifflant d'admiration, il examina l'architecture magnifique du bâtiment !

Ici, à Paris, on voyait tout en grand ! Il espérait que les enseignements seraient à la mesure de toutes ces constructions !

Enfin, ça, il n'allait pas tarder à le savoir, enfin, si le Très Haut le voulait ainsi.
Après avoir grimpé toute une série d'escaliers, traversé un hall d'entrée,où ses pas résonnèrent un peu trop, il se retrouva enfin dans le "salon" d'accueil de l'Hostel Dieu.

Frappant à la porte, trois petits coups secs, il attendit que quelqu'un lui dise d'entrer.
On peut-être un simple bazadais et connaitre un minimum de politesse...Ôtant son couvre-chef, il patienta donc devant la porte...

Un passage rapide au secrétariat pour voir si quelque nouvelle de son second était arrivé, et Adeline entendit quelque coup frappé a la porte. Elle posa rapidement les quelques missives déposé sur le bureau du secrétariat, remis de l’ordre dans sa coiffure, épousseta un instant les pan de sa robe et ouvrit enfin la porte…

Un jeune homme se trouva là, couvre chef dans les mains, a sa mine fraichement rasé et ses habits élégants il ne semblait pas ici pour demander l’aumône ni même pour se faire soigné. Mais alors…
Adeline inclina poliment la tête avant de lui adresser un sourire chaleureux tout en l’invitant a entrer dans la bâtisse.

-Bonjour messire, soyez le bienvenu en ce lieux de paix et de charité. Je suis Adeline de Courcy, Grande Rectrice de cet établissement, je peux faire quelque chose pour vous ?

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Estéfano vit la porte s'ouvrir sur une dame bien mise et d'une prestance certaine.
Il l'a salua en penchant la tête tout en lui souriant chaleureusement, un des trait distinctif d'un homme du sud.
Puisqu'elle l'invitait à entrer, il fit quelques pas dans la pièce faisant craquer un peu le plancher de lattes cirées et se retrouva dans un bureau.
De grandes fenêtres donnait une lumière vive en cette belle matinée de printemps.Quelques rayons de soleil tombant de biais éclairaient une multitudes de petites particules en suspensions dans l'air.
Cela sentait la cire et le parfum d'une fleur qu'il ne put nommer mais qui sentait délicieusement bon.

Une grande bibliothèque trônait contre un des murs et un bureau où gisaient une flopées de parchemins était placé dos aux fenêtres. Trois chaises d'un beau bois lustrè faisaient face au bureau et sur une petite table d'apparat quelques fleurs dans un pot de grès, touche toute féminine qui le fit sourire.
Il se retourna face à la dame et se présenta, en bonne et due forme, cet-à-dire en courbant le torse dans une salutation qu'il voulait la plus polie et la plus "aristocratique" possible...
Il ne sut s'il arriverait à donner le change mais il y mit tout son cœur.

Bonjorn, dona de Courcy, c'est une joie pour moi de faire votre connaissance.
je me nomme Estéfano Pérez Mantilla et je viens de Bazas, en duché de Guyenne, tout spécialement pour demander mon admission dans cette école prestigieuse.
Devenir étudiant en médecine est un rêve que j'ai toujours voulu réaliser, alors, voilà pourquoi je suis venu directement à Paris. La renommée de l'Hostel Dieu est célébrée dans tout le Royaume, j'en ai même entendu parlé dans le petit village de Bazas, c'est vous dire !

Mais...Vous me dites être la grande rectrice de l'Hostel Dieu?

Et bien, j'ai une grande chance de vous rencontrer puisque j'imagine que vous êtes la personne à qui je dois m'adresser pour une telle demande, n'est-il pas ?
Je vous avoue que j'avais peur de tomber sur une "gratte-papiers" à l'air revêche avec du poil au menton !
Estéfano la regarda en penchant légèrement la tête et continua, toujours avec ce léger sourire...

J'avoue, dona, être grandement chanceux de justement vous rencontrer...Oui, grandement chanceux !

Elle écouta attentivement, charmé par cette prestance si caractéristique des hommes du sud. Bazas, la Guyenne, souvenir de ses nombreux voyages diplomatiques… Elle avait toujours aimé cette particularité de ce coin du Royaume qu’elle avait toujours trouvé plus agréable que sa Normandie natale… Mais voilà qu’en quelque mot, quelque phrase, cet homme venait d’apporter avec lui le soleil et les odeurs douce et agréable de la Guyenne, de quoi égayer cette journée, et donner un peu de chaleur dans cette ville de Paris.
Et comme pour confirmer ce qu’elle venait de penser, la dernière remarque d’Estefano manqua de la faire rire tout haut.

-Oh… Et bien oui, vous êtes bien chanceux alors, théoriquement, sœur Berthe traine toujours dans le coin et s’occupe des visiteurs. D’ailleurs…. Je me demande si vous ne la connaissez pas…

Elle s’arrêta, l’air mystérieuse, regarda a droite, puis a gauche, s’assura qu’il n’y avait personne derrière elle, et se pencha légèrement vers le jeune homme pour lui chuchoter quelque mot sur le ton de la confidence.

-Elle a justement quelque poil disgracieux au menton…. Beurk…..

Elle lui adressa un petit sourire complice tout en se relevant avant de poursuivre.

-En tout cas si vous désirez étudier la médecine vous avez frappé a la bonne porte, et je serais heureuse de vous accueillir dans notre faculté.
Je vous demanderais juste….

Elle se tut un instant, cherchant dans la pile de parchemins le dossier d’inscription, et fini par le lui tendre avant de poursuivre.

-Je vous demanderais juste de me remplir ce dossier, qui me permettra de vous inscrire officiellement, et qui vous permettra de commencer rapidement les cours.

Spoiler:

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Estéfano l'écoutait avec attention. Les fatigues du voyage s'envolaient comme par miracle !
Cette dona, qu'il voyait pour la première fois de sa vie, était...était...Il ne sut comment exprimer la chose !
Il restait là, affichant toujours ce sourire de circonstance ne pouvant empêcher sa petite cervelle de tourner trop rapidement.
Elle éclata de rire à un certains moment et ce fut comme une musique aux oreilles du bazadais !
En fait, Estéfano se retrouvait sous le charme ! Était-ce le dépaysement, la griserie d'être là, où il avait toujours eu envie d'être, il ne le savait pas et ne voulait pas le savoir !
Il profitait du moment présent, ouvrant toutes grandes ses oreilles et ses yeux.
Il se secoua mentalement pour ne pas, non plus, avoir l'air d'un triple idiot et rit avec elle de la description de cette "pauvre" sœur qui, il en était le plus heureux, ne se trouvait pas là pour l'instant.
Il se devait aussi de dire quelque chose ! Rester muet ne plaiderait pas sa cause !

Ah! Oui, oui...Je désire étudier la médecine, c'est mon plus cher souhait!
Dona de Courcy, je suis ravi, enfin, ravi c'est trop peu dire, d'entendre que vous puissiez m'accepter en ces lieux !
C'est vraiment une excellente nouvelle pour moi, vous êtes trop aimable.

Elle se retourna avec aisance et chercha sur son bureau un dossier qu'il devrait remplir...
Estéfano l'observa faire et remarqua que ses mains étaient très bien soignées, elle manipulait les choses avec agilité, sans gaspiller de gestes inutiles.
Elle se retourna et lui tendit quelques parchemins qu'il prit en la remerciant et ayant reçu son approbation, il s'assit pour les remplir comme il se devait.

Il essaya de s'appliquer le plus possible en essayant de faire abstraction de sa présence et fini par apposer sa signature au bas du document qu'il lui rendit en se levant.

Voilà, s'il vous plaît, dona. Si vous avez d'autres questions me concernant, n'hésitez surtout pas, je suis dès à présent, votre débiteur.

Un regard rapide au dossier que venait de lui rendre le futur nouvel apprenti de la faculté, et Adeline esquissa un nouveau sourire suivi d’un léger hochement de tête.

-D’autre question…. hum…. Je ne pense pas dans l’immédiat si ce n’est…

Avez-vous trouvé a vous loger ?

Question crucial surtout sur Paris, et hors de question pour la Rectrice de voir ses étudiants coucher dans la rue faute de logement....

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Estéfano se tut pendant que la dona lisait ce qu'il venait décrire et il répondit à sa question concernant le logement.

Oui, dona de Courcy, j'ai pris une chambre pas trop cher non loin d'ici, dans la rue...Attendez...Ah, oui, c'est ça ! La rue Saint-Jacques, une auberge se nommant "Le lièvre cornu".
La literie est potable, la nourriture pas trop mauvaise et l'aubergiste m'a l'air d'un brave homme !
Merci d'avoir pensé à cela, dona, c'est très gentil à vous.

Un léger hochement de tête de la rectrice, maintenant que la question cruciale du logement était régler, il était temps de passer aux choses sérieuses.

-C’est parfait alors, j’espère que vous y serez bien. Mais si vous avez la moindre difficulté, surtout n’hésitez pas a venir me voir, je ne supporterais pas qu’un de mes étudiants soit dans le besoin sans que je puisse faire quelque chose.

Elle s’arrêta un instant, lui adressant un sourire encourageant avant de reprendre.

-Bien, il me semble que tout est en ordre… Si vous le désirez, nous allons commencer de suite, je vais vous conduire a votre salle de classe et vous présenter votre professeur et… votre programme.

Et sans plus attendre, la Rectrice fit signe a son nouvel apprenti de la suivre en direction de la salle de cours

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Estéfano, en profitait toujours pour la regarder et l'écouter.
La rectrice lui parlait avec entrain, toujours avec ce léger sourire ponctuant ses phrases.
En fait, se dit-il, elle respirait la joie de vivre malgré, très certainement, des heures parfois très longues à passer à soigner des gens ou a s'en occuper avec attention.
L'on devinait une dame bonne et chaleureuse, toujours prête à aider son prochain !
D'ailleurs, ne prenait-elle pas le temps de se préoccuper de son sort, à lui, un parfait inconnu !
Il lui fit un sourire lui aussi car cette attention le touchait vraiment beaucoup.

Si j'ai le moindre soucis, ne vous inquiétez pas, dona, je vous en parlerai...Merci, vous êtes très gentille, c'est très rare de nos jour ! Merci.

Elle s'avança vers la porte d'un pas décidè et l'invita à la suivre vers une nouvelle salle, les choses sérieuses allaient commencer pour Estéfano.

Je vous suis. Après vous, dona de Courcy.

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