Dans la famille, je demande...Kathryn

Messages : 8 Date d'inscription : 27/03/2014 Duché/Comté : Normandie

J'y vais. J'y vais pas. Si, j'y vais. Non, en fait pas. Mais j'en sais riiien.

A force de tergiversation, elle était arrivée devant l'Hotel Dieu. Après tout, si elle avait du temps à passer à Paris dans les semaines ou mois à venir, autant mettre ce temps à profit. Donc c'est parti, avec un sourire, elle passa la porte et héla un des valets.

Bonjour. Puis-je rencontrer la rectrice ou le vice-recteur ?
Du menton, elle indique le grand espace en face de l'entrée. Je vais attendre dans la cour.

Elle fait quelques pas dans cette direction, réalisant un peu tard qu'elle n'avait pas donné son nom. Tant pis.

Au détour d'un couloir, à croire qu'il passe sa vie dans les couloirs en fait, le Normand avait été assailli - si si, rien que ça ! - par un page. Ce dernier lui avait dit, d'une traite plus ou moins compréhensible, qu'une personne attendait à l'accueil, qu'elle souhaitait voir la Rectrice ou le Vice Recteur, que comme il était le Vice Recteur bé il lui en parlait, et que comme il le voyait avant bé il n'irait pas le dire à la Rectrice. Bienvenue chez nous !

C'est donc un médecin interloqué qui arriva dans le hall d'accueil, avisant les diverses personnes présentes et cherchant du regard la blonde décrite. Qui devait se trouver dans la cour semblait-il, chose confirmée lorsqu'il sortit à son tour.
Et point besoin de réflexion, à mille lieues il pouvait reconnaître cette silhouette...

Avec un large sourire il s'avança vers la jeune femme.
Quelle surprise de te voir ici !

Mains enserrant sa taille, il posa un léger baiser sur ses lèvres avant de plonger son regard dans le sien.
Que nous vaut le plaisir de ta venue ?

Il était certes toujours aussi heureux de la voir, mais il se devait tout autant de poser la question.

Messages : 8 Date d'inscription : 27/03/2014 Duché/Comté : Normandie

L'attente n'avait pas été longue au final, à peine le temps d'examiner la cour et l'architecture des bâtiments. Des pas la firent se retourner, et c'est avec les yeux brillants qu'elle se rapprocha de Mel.

Je ne viens pas vous distraire, Messire mon époux, mais j'aurais été déçue de ne pas te croiser ici.
Pas le distraire, mais elle prend quand même le temps de le saluer comme il se doit avant de répondre à sa question.

C'est Adeline qui m'a persuadé de venir ici. J'ai un projet qui devrait me retenir un peu sur Paris, aussi je pensais mettre ce temps à profit en reprenant là où j'en étais resté.
Bien sur, elle parle de ses études. Quoi d'autre ?

De plus, Ad' pense que je pourrais lui être d'une quelconque utilité, alors me voilà.
Elle ponctue sa dernière phrase d'un mouvement d'épaule qui signifie quelque chose comme « c'est pas plus compliqué ».

Et, accessoirement, se rapprocher du mari est la cerise sur le gâteau. A moins que ce ne soit la raison principale. Cela reste à déterminer.

Seulement, il fallait bien le savoir, lorsqu'elle était dans les parages il était distrait. C'était un fait avéré et maintes fois prouvé, ainsi allait la vie.

Un projet sur Paris ?

Oui en effet il n'était pas franchement au fait des activités de son épouse.
A sa décharge, l'un comme l'autre avait la fâcheuse manie de changer régulièrement, de ne se voir qu'occasionnellement, et d'user bien rarement du peu de temps qu'ils passaient ensemble pour parler boutique. En règle générale ils avaient bien d'autres choses à faire durant ces trop brefs instants.
Bref, il découvrait chaque jour... Quand certains osaient affirmer que le mariage c'était la routine... Raté.

Dans ce cas je pense qu'elle ne va pas tarder à venir...
Dans le doute il fit tout de même passer un mot à un page.
J'ai encore une heure devant moi avant de donner mon prochain cours. Sous-entendant : dis dis dis tu restes avec moi hein ???

Elle n’avait pas tout compris aux balbutiements du page, mais l’essentiel était ressorti. Une jeune femme attendait à l’accueil, et personne pour s’en charger. Rien que ça, ça aurait du l’intrigué, elle savait Mel présent, et puis Mayween et Matou aussi, alors personne… à d’autre !
M’enfin, lasse de rouspéter sur le page en question, la Rectrice laissa de coté ses affaires et se rendit prestement à l’entrée pour découvrir le visiteur du jour et….

Dans la famille des médecins je demande….. ah ben plus personne tout les monde est là ! La cousine, le cousin, et l’autre cousine ! Manque plus que les enfants et la famille est au complet ! Sauf que l’endroit n’est absolument pas propice a une réunion familiale, mais les voir tout les deux ainsi… Adeline ne put s’empêcher d’esquisser un sourire hésitant un instant a faire demi-tour pour laisser les cousins profiter de leur « retrouvaille » , mais si Kate était ici, ce devait surement être pour une bonne raison et pas seulement pour retrouver son époux…

Toussotant alors légèrement pour prévenir les amoureux de sa présence, la Rectrice déclara doucement.

-Hum…. Si ça vous dit nous pouvons aménager une aile spécial « de Courcy Aeden » dans la Faculté, ce sera plus simple non ?

Un brin moqueuse, mais un chouilla sérieuse aussi. Si la famille devait passer son temps à Paris autant joindre l’utile a l’agréable.

-Kate je suis heureuse de te voir ici, mais tu sais, ce n ‘est pas la peine de me surveiller, mon mariage n’est pas pour tout de suite !!

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Alors qu'il envoie un page, elle le rassure.

Rien ne presse, j'ai vu Adeline plus de fois que je ne t'ai vu ces derniers temps.
Si c'est vrai, ce n'est pas un reproche pour autant. Ils fonctionnent ainsi, et vu que la dernière fois qu'ils ont été ensembles plusieurs mois d'affilé, il ont failli tout gâcher, autant profiter de ces moments quand ils se présentent.
D'un geste tendre, elle effleure sa joue, puis passe son bras au sien.
Une heure devant toi ? Il semblerait que je tombe bien.

Les minutes filent en bonne compagnie, et quand Adeline arrive, sa remarque ironique, tire un sursaut à Kate.
Une aille spéciale ici ? Non, je ne voudrais pas que l'on dise que tu abuses de tes avantages de rectrice. Dans les environs par contre, je ne dis pas non.

Levant la tête vers Mel dont elle tient toujours la main, elle lui expliqua. C'est le projet dont je te parlais. Tu seras mis à contribution bien sûr. D'ailleurs, il faudra que nous en parlons tout les trois un de ces jours.

Elle les regarde tour à tour le mari et la cousine, avant de sourire à cette dernière.
Un peu de cohérence, chère cousine, tant que tu n'es pas mariée, je reste la seule héritière en lice, alors je ne vois vraiment pas pourquoi je te surveillerai, au contraire.
Habituel point de l'héritage abordé, repassons aux choses sérieuses.
Tu sais très bien pourquoi je suis là, et pour cause, c'est toi qui m'a soufflé l'idée de reprendre.
Le début de la vieillesse, souffla t-elle amusée à Mel, elle perd la mémoire.

Pour une réinscription.

Quelques minutes pouvant paraître courtes pour les autres, mais plus que précieuses pour lui.
Et voilà qu'arrive la cousine. THE cousine. L'unique, la seule et tout et tout. En même temps c'était l'unique et la seule donc bon...

En même temps justement, comme elle est Rectrice elle peut en profiter... Se tourne vers Adeline avec large sourire. Non ?
Et je serais plus que ravi de discuter de ce projet, qui me semble très intéressant.

Il regarde avec amusement l'échange entre les deux femmes avant d'enchaîner.
Et donc tu vas reprendre tes cours ici... Tu as bien du courage !
Bé quoi ? Paraîtrait qu'ils étaient un peu dingues dans le coin, fait avéré d'ailleurs.
Mais sérieux parfois, la preuve...

Il va falloir que tu repasses au Secrétariat pour remplir les quelques papiers nécessaires.
Il regarda Adeline.
Enfin si la Grande Rectrice est toujours d'accord ?
Large sourire qui s'ensuit.

Tirage de langue en règle spécialement pour sa cousine, juste parce qu’elle avait osé se moquait d’elle.

-Non mais ho, c’est pas toi qui tanait le futur cousin pour qu’il fasse sa demande aussi ? hein ?! Donc prend garde ou je pourrais me sauver avant le mariage.

Elle tira la langue une nouvelle fois, avant de sourire et de continuer

-Et puis oui, faudra qu’on parle de ce projet, parce que mine de rien, je ne sais pas toi Meleagre, mais je commence a me sentir a l’etroit lorsque je passe mes nuits dans mon bureau.

Petit clin d’œil vers le cousin-filleul et nouveau regard vers Kate.

-Bien, mais passons au choses sérieuse, ta réinscription faite, nous pourrons commencer a travailler, mais tu va avoir à choisir entre deux professeurs, ta cousine preferé, ou ton mari preferé ?

Et une rectrice de rire en douce...

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Souvent femme varie. Bien pratique cette maxime, quand on n'a pas envie de trouver un argument plus convainquant. Et quand on veut encore moins se fatiguer, on ignore totalement la phrase de la cousine, méthode que Kathryn adopta.

Oh la gar...Vouloir la faire choisir. C'était un coup bas, même de la part d'Adeline. Quelle que soit sa réponse, Kathryn risquait d'en entendre parler un bon moment.
Le mérite n'est pas bien grand, tu es ma seule cousine, du moins à ma connaissance. Quant à un mari, cela me suffit amplement. Et au moins lui, je l'ai choisi.

A partir de là, les deux options sont possibles :
Option n°1 : Alors pourquoi changer ? Mel sera mon professeur.
Option n°2 : Du coup, pour rétablir l'équilibre, je vais choisir Adeline cette fois.

Mais avec un sourire malicieux, elle se retourna, choisissant la troisième option.

Vous savez quoi ? Réglez ça entre vous, moi je vais remplir ma feuille de réincription. Ainsi, j'aurai la surprise.

Et d’ouvrir bien grand les yeux à la réponse de sa cousinette, plus préféré pour le coup. Elle avait osé ! Nan mais elle avait du oublié que dans le lot, c’était elle l’ainé, et c’était elle le chef de famille, même si la famille n’était pas bien grande. Un chef, c’était un chef, et un chef, ça a toujours raison et…
Trop tard… elle était déjà en train de remplir sa fiche…

-Pffff, non mais j’vous jure…. Maugréa la Rectrice un poil, énervé d’avoir à choisir le professeur qui hériterait de la cousine.
Tenter de lancer a Mel de se débrouiller avec son adorable épouse, Adeline se retint très vite ne voulant pas encore provoquer un malentendu, un vent glaciale un peu comme celui qu’elle avait pu sentir après son séjour en prison…. Restait alors encore une dernière solution, lui imposer un autre professeur qu’eux deux. Au moins, pas de jaloux, et elle l’aurait cherché en plus ! Et toc !
Mais… ayant peut être pitié de sa seule et unique cousine, et surtout fournisseuse officielle de robe et tenue en tout genre de son domaine, la Rectrice soupira puis se tourna vers Meleagre.

-Je vais m’occuper d’elle si tu veux Mel, comme ça tu pourras te concentrer sur autre chose si tu veux. Et puis…. J’ai quelque compte a rendre avec la cousine…

Sourire carnassier, made in peste spécial de Courcy, Adeline attendit la réponse de son Vice et le retour de la futur victime….

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