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 Poème sur la médecine

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Meleagre
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Meleagre


Masculin Messages : 871
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Duché/Comté : Normandie

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MessageSujet: Poème sur la médecine   Poème sur la médecine EmptyMer 29 Mai - 12:40

Citation :

Poème sur la médecine De_la_12

Citation :

    Ce que Phébus découvrit à son fils, et Chiron à son élève Achille ; ce que Podalire et Machaon apprirent de leur père, qui jadis, sous la forme d'un serpent, vint à Rome fixer sa demeure dans le temple élevé sur le sommet du mont Palatin ; ce qu'enseignèrent et le vieillard de Cos et le philosophe d'Abdère; enfin ce que l'homme doit à l'étude, à la réflexion ou à la simple expérience : toutes ces traditions, tous ces préceptes, toutes ces découvertes sont autant de voix qui ont dicté les pages salutaires de ce livre. Un ordre méthodique y assigne à chaque maladie son remède; à chaque remède ses proportions et ses doses; car la médecine a ses méprises, et quelquefois, par une application maladroite des préceptes de l'art, ce qui devait sauver peut perdre. Ce livre vous apprendra donc avec quelle circonspection il faut, dans l'emploi des remèdes, étudier le temps, la maladie et l'âge du malade, soit qu'on ait recours aux propriétés des plantes, ou à la puissance magique des paroles, qui, comme on n'en saurait douter, ont des vertus secrètes et merveilleuses pour conjurer les fléaux du corps. Vous saurez quel usage on peut faire, et des découvertes dues aux savantes recherches des physiciens, et de toutes les productions terrestres et aquatiques que la nature, dans sa sollicitude maternelle, tire de son sein inépuisable pour la conservation de tous ses enfants : telles que serpents, animaux farouches ou paisibles, moissons, oiseaux, murex, poissons, lait, vin, fruits, eaux, sel, miel, huile, sucs, parfums, résine, poix, soufre, cire, farine, grains, fèves, lin, limaille, toison, cornes, baies, glands, bois, charbon, cendre, herbes et fleurs de toute espèce, légumes, métaux, sandyx, craie, céruse, pierre ponce, gypse, cadmie, calamine, couperose bleue, chaux, cumin, étain flexible, cuivre à la belle couleur, couperose verte. Vous apprendrez encore à vous servir, après les avoir pilées et broyées fraîchement cueillies ou desséchées dans un herbier, des plantes qui naissent dans nos jardins, telles que l'ail, le serpolet, la sarriette salutaire, le chou, le raifort, la chicorée aux longues feuilles, la menthe, le sénevé, la coriandre, le broccoli, la roquette, l'ache, la mauve, la bette salutaire, la rue, le nasitort, l'amère absinthe, le pouliot renommé par ses propriétés médicales, le doux cumin, les dattes de l'Idumée, les prunes de Damas. Après avoir longtemps soumis ces productions végétales à l'action de la meule d'un pressoir, faites-les cuire dans des plats creux ou dans de grandes marmites ; mais ayez soin de découvrir le vase qui les contient, de peur que la vapeur, retenue captive, ne laisse à la décoction une saveur qui dégoûte le malade. Vous connaîtrez aussi les vertus des substances aromatiques qui nous viennent du levant, ou que les juifs enferment dans leurs boîtes, d'où s'exhale une odeur suave : telles que l'encens, le coste, le folium, la myrrhe, le styrax, le marc de safran, l'aspalathe, l'ellébore blanc et l'ellébore noir, le bitume, le nard, la cannelle, les amomes, le rare cinnamome, le baume, le peucédan, le spica-nard, le safran, le bdellium, l'iris, le castoréum, la squille, l'opium, la panacée, la résine, le passerage, l'euphorbe, le gith, le pyrèthre, le gingembre à la saveur chaude, le poivre mordant, le laser, l'agaric blanc, l'asarum, l'aloès, l'aconit, le galbanum, la sandaraque, la marjolaine, le psorique, l'alun, l'acacia, la propolis, l'écume de mer, le cnicus, l'acanthe, l'andrachne, la calangue, l'opoponax, le pompholyx, le souchet, le ladanum, le sagapenum, la gomme adragant, la scammonée, l'oignon, le malabathrum, l'ammoniaque. Enfin ce livre vous fera connaître les diverses productions que recueillent les habitants de l'Inde, de l'Arabie, de la Sérique, de la Perse, de la riche Saba, et des autres contrées qui voient naître le soleil et la lumière ; et les plantes précieuses qui nous viennent des régions arrosées par l'Oronte, ou des sources inconnues du Nil, en feuilles, rameaux, pellicule, écorce, tige; et les parfums de l'Idumée que Capoue voit arriver dans ses marchés, et tout ce que le commerce apporte sur les navires égyptiens pour le mettre à la disposition des médecins. Vous pourrez, du reste, libre dans votre jugement, approuver ou rejeter mes conseils; mais, qui que vous soyez, qui daignez jeter les yeux sur ce livre, soyez propice et favorable au fruit de mon labeur. Puissiez-vous, lecteur bienveillant, voir vos jours s'écouler, exempts de toute maladie, pendant une longue suite de générations, et parvenir à une vieillesse vigoureuse et tranquille, sans avoir connu ni la douleur ni les médecins ! puissiez-vous, sain d'esprit et de corps, compter autant d'années que ce poème contient de vers !




Poème sur la médecine Facmeduse-292133e



Poème sur la médecine Barre_plume-179688c
Selon Louis Baudet.
Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer, sur le site remacle.org
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