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- Royaumes Renaissants -

 
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 Livre IV

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Meleagre
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Meleagre


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Duché/Comté : Normandie

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MessageSujet: Livre IV   Livre IV EmptyLun 13 Mai - 18:34

Citation :

Livre IV Livre_13

Citation :


Tumeur dans le ventre; pression avec la main ; guérison
A Élis, la femme du jardinier : une fièvre continue la saisit ; buvant des remèdes évacuants, elle ne fut aucunement soulagée. Dans le ventre, au-dessous de l'ombilic, était une dureté, s'élevant au-dessus du niveau et causant de violentes douleurs ; cette dureté fut malaxée fortement avec les mains enduites d'huile ; ensuite du sang fut évacué en abondance par le bas ; cette femme se rétablit et vécut.


Délire des buveurs ; guérison
A Élis, Timocrate but beaucoup ; ayant été pris de manie par l'effet de la bile noire, il but le médicament évacuant ; de la sorte il fut évacué ; les évacuations furent abondantes, pituite et bile noire; il alla pendant le jour ; vers le soir l'évacuation cessa ; il éprouva beaucoup de douleur pendant l'évacuation ; ayant bu de la farine délayée, il s'endormit, le sommeil dura toute la nuit, jusqu'à ce que le soleil fût haut sur l'horizon. Pendant le sommeil il ne semblait pas aux assistants respirer, mais il paraissait mort, et il ne percevait rien, ni acte, ni parole; le corps était étendu et roide. Le malade vécut et se réveilla.


Pleurésie ; purgatif ; délire; mort
Scomphus, à OEniades, pris de pleurésie, mourut le septième jour, délirant ; il but un purgatif ce même septième jour ; la veille il avait son intelligence ; il ne fut pas beaucoup évacué ; pendant l'évacuation il délira.


Gonflement de la mâchoire; gangrène; mort
A OEniades, chez Phénix et Andrée, frères, un côte de la mâchoire se gonfla, ainsi que la partie de la lèvre attenant à la mâchoire et jusque vers l'œil ; en examinant l'intérieur de la bouche, on n'apercevait rien, et an dehors il n'y avait pas de suppuration ; mais la mâchoire gonflée fut frappée d'une pourriture sèche; et Phénix mourut. Andrée présenta les mêmes symptômes ; lui mourut le septième jour, il but un évacuant et ne fut pas soulage. Quant à Phénix, on lui excisa un lambeau circulaire putréfié, et la plaie se mondifia beaucoup avant qu'il mourût ; néanmoins il succomba, lui aussi, ayant vécu plus longtemps.


Péripneumonie ; mort
A OEniades, Eurydamas, malade d'une péripneumonie, commença, le dixième jour, à délirer; traité, il reprit la raison, et les crachats devinrent plus purs. La maladie marchant vers le mieux, il tomba dans un sommeil profond, les yeux jaunirent, et il mourut vers le vingtième jour.


Affection incertaine des voies digestives
A OEniades, un homme était affrété de celte maladie : quand il était à jeun, il éprouvait de violents gargouillements dans le ventre et de la douleur ; quand les aliments pris s'étaient digérés et que du temps s'était écoulé après le repas, il ne tardait pas à ressentir la même, chose; le corps dépérissait et se consumait ; les aliments pris ne le nourrissaient pas; et les selles étaient mauvaises et brûlées. Mais, immédiatement après avoir mangé, c'était le moment où il avait le moins de gargouillements et de souffrance. Cet homme prit des vomitifs et des purgatifs de toute espèce, sans soulagement aucun; mais, saigné tour à tour de chaque bras jusqu'à devenir exsangue, il fut soulagé, et son mal le quitta.


Maladie de la hanche; saignée du pied; abcès; cautérisation ; mort
A OEniades, Eupolème souffrait beaucoup dans la hanche droite, dans l'aine, dans la partie interne de la cuisse depuis l'aine jusqu'à l'ischion et dans la partie antérieure de la hanche. On lui tira, à la cheville, une très-grande quantité d'un sang noir et épais ; il prit un médicament évacuant ; et il fut abondamment évacué ; il se trouva un peu soulagé. Mais les douleurs ne cessèrent pas; il se forma du pus dans la hanche, à la partie interne et supérieure de la cuisse, et dans l'aine ; la douleur devint plus vive en ces parties ; le pus était plutôt vers l'os que dans la profondeur des chairs. Cet état resta quelque temps méconnu, jusqu'à ce que le malade se fût beaucoup affaibli. Alors avec le feu on lui fil beaucoup d'eschares ; elles étaient grandes et voisines les unes des autres ; il s'écoula beaucoup de pus épais. Le malade succomba peu de jours après tant à la grandeur et au nombre des plaies qu'à la faiblesse. Il semble que, si on avait pratiqué une seule large incision, et évacué Je pus par cette voie (s'il en avait fallu une seconde, on l'aurait faite large aussi), il semble que, cela étant pratiqué à temps, le malade aurait guéri.


Maladie de la hanche ; évacuants ; ventouses; saignées; guérison
A OEniades, Lycon présenta les mêmes accidents, si ce n'est que les douleurs ne s'étendirent pas beaucoup dans le membre inférieur et qu'il ne se forma pas de pus ; il guérit an bout d'un longtemps. On lui faisait prendre des évacuants, on lui appliquait des ventouses, on le saignait, et son état semblait s'amender par l'action de ces moyens.


Prurit et épaississement de la peau; guérison par des eaux thermales ; hydropisie; mort
A Athènes, un homme était affecté d'un prurit par tout le corps, surtout aux testicules et au front; l'affection avait beaucoup d'intensité, la peau était «paisse par tout le corps, c'était comme une lèpre pour l'apparence, et nulle part vous n'auriez pu pincer la peau à cause de l'épaississement qu'elle avait subi. Personne ne put le soulager. Il se rendit à l'île de Mélos, là où sont les bains chauds : il fut, à la vérité, guéri du prurit et de l'épaississement de la peau, mais il devint hydropique et mourut.


Choléra; hellébore; eau de lentilles; ablutions chaudes; guérison
À Athènes, un homme fut pris de choléra ; il rendait par haut el par bas, il souffrait ; ni le vomissement ni les selles ne pouvaient être arrêtées ; la voix s'était éteinte ; il était impossible de le mouvoir hors du lit ; les yeux étaient ternes et caves ; il y avait des spasmes provenant du ventre; semblable m eut de l'intestin provenait le hoquet ; les évacuations alvines étaient beaucoup plus abondantes que le vomissement. Ce malade but de l'hellébore par-dessus de l'eau de lentilles; puis il but de nouveau de l'eau de lentilles autant qu'il put ; puis il revomit ; on le força à prendre quelque chose ; les selles et les vomissements s'arrêtèrent; mais il se refroidit; on le lava avec beaucoup d'eau jusqu'aux organes génitaux en bas, jusqu'à ce que les parties supérieures s'échauffassent aussi ; il réchappa; le lendemain il but une bouillie légère, faite avec de l'eau.


Superfétation supposée; accouchement; accidents divers et, quarante jours après, expulsion d'une chair; guérison
A Larisse, la femme de Gorgias avait ses règles supprimées depuis quatre ans, à part une très-petite évacuation ; dans la matrice, de quelque cote qu'elle se couchât, il y avait battement et douleur. Celte femme devint enceinte et eut une superfétation ; elle accoucha, au neuvième mois, d'un enfant vivant, du sexe féminin, ayant une plaie à la hanche; l'arrière-faix suivit ; un flux très-abondant de sang eut lieu le lendemain, le surlendemain et le quatrième jour; il sortit aussi des caillots; la fièvre se maintint les dix premiers jours. Le reste du temps, il s'écoula du sang rouge ; le visage enfla beaucoup, ainsi que les jambes, les pieds et l'une des cuisses. Elle ne prenait aucun aliment; la soif était vive; l'eau la plus froide soulageait, mais le vin nullement. Le ventre, après la sortie du premier enfant, diminua an peu de volume, mais ne s'affaissa pas complètement; il était plus dur, quoique sans douleur. Le quarantième jour à compter du premier, le produit de la superfétation sortit, c'était une chair ; le ventre s'affaissa, et disparurent tous les gonflements, l'écoulement ténu, et le sang fétide; et la femme guérit.


Douleurs de tête habituelles, cessant par la grossesse
A Phères, une femme souffrait beaucoup de la tête depuis longtemps ; et nul ne pouvait la soulager aucunement, pas même en lui purgeant la tête ; elle était le plus à l'aise quand les règles coulaient librement. Pendant qu'elle souffrait violemment de la tête, on lui mettait des pessaires odoriférants, ce qui la soulageait ; et la matrice se purgea un peu. Étant devenue enceinte, les douleurs de la tête cessèrent.


Perte ; accouchement d'un enfant mort
A Larisse, une femme enceinte : au dixième mois il lui sortit beaucoup de sang pendant quatorze jours, surtout pendant les trois jours qui précédèrent l'accouchement. Le quatorzième tomba de l'utérus l'enfant, mort, ayant le bras droit adhérent au côté ; le chorion vint trois jours après, dans la nuit, à l'heure où était venu l'enfant. Le flux blanc qui succéda, alla pendant trois jours et trois nuits modérément; après cela, la fièvre s'établit pendant deux jours et deux nuits ; et la femme souffrit dans le ventre tout entier et dans les hanches, mais surtout dans la région sous-ombilicale.


Controverse sur la nature de la maladie
A Larisse, Hipposlhène parut aux médecins avoir une péripneumonie; il n'en était rien. Au début, luttant, il tomba sur un lieu dur, à la renverse, son adversaire par-dessus lui ; il prit un bain froid , il dîna et il se sentait devenir plus pesant. Le lendemain, fièvre, toux assez sèche, respiration fréquente. Le cinquième jour, il expectora des crachats sanguinolents, non en grande quantité ; il commençait à délirer. C'est quand il toussait qu'il souffrait dans la poitrine et dans le dos. Le sixième jour, ayant étérnué, il rendit du sang par les narines, la quantité de quatre cotyles ; vers le soir il ne parlait pas, il était insensible aux actes et aux paroles. Le onzième jour, il mourut. Les cinq derniers jours, tantôt il avait sa connaissance, tantôt il ne l'avait pas; il y eut même apyrexie ; il n'expectora pas et n'eut pas de râle, il n'y avait, en effet, point de liquide [dans les voies aériennes].


Séquestre , incision; spasmes ; embrocations ; purgatif trop violent; mort
A Larisse, Scamandre eut la hanche frappée de sphacèle, et un séquestre qui se détachait lentement; on lui fit une incision grande et jusqu'à l'os , puis on le cautérisa. Alors, le douzième jour après l'incision, commença un spasme qui alla en augmentant : la jambe du côté malade était tirée jusque sur les côtes ; le spasme passait aussi de l'autre coté; la jambe se fléchissait et s'étendait; elle mettait en mouvement les autres parties, les mâchoires se fixèrent. Cet homme mourut dans les spasmes le huitième après l'invasion des accidents spasmodiques. Pour le traitement on employa des fomentations faites au moyen d'outrés et des embrocations sèches fuites avec de l'ers, par tout le corps; on lui fit prendre des lavements, ce qui évacua un peu de matières anciennes. Il but le purgatif foncé, qui évacua quelque chose, mais ne soulagea aucunement ; il dormit un peu ; buvant derechef dans la soiréele fort purgatif foncé , il mourut au soleil levant. Il aurait, ce semble, résisté davantage, sans la force du purgatif.


Plaie de tête ; trépanation jusqu'au diploé ; érysipèle ; cautérisation; purgatif; guérison
A Larhse, un palefrenier de Paîamède, âge de onze ans, fut blessé par un cheval au front, au-dessus de l'œil droit ; l'os parut n'être pas sain, et il sortit un peu de sang. Le blessé fut largement trépané jusqu'au diploé ; et il fut traité ayant ainsi l'os, traitement qui dessécha la portion sciée tout d'abord. Vers le vingtième jour, une tuméfaction commença auprès de l'oreille, avec fièvre et frisson; le gonflement était, le jour, plus considérable et plus douloureux; le mouvement fébrile débuta par un frisson ; les yeux se tuméfièrent ainsi que le front et tout le visage ; le côté droit de la tête était le plus affecté ; cependant la tuméfaction passa aussi du côté gauche. Il n'en résulta rien de fâcheux; vers la fin, la fièvre devint moins continue ; cela dura huit jours. Le blessé réchappa : il fut cautérisé, prit un purgatif, et eut des applications médicamenteuses sur le gonflement ; la plaie n'était pour rien dans les accidents.


Affection de vessie; diurétique âcre; mort
À Larisse, le garçon de Théophorbe avait une affection psorique de la vessie ; il urinait des viscosités, souffrait en commençant et eu finissant d'uriner, et se frottait le prépuce. Ce malade ayant bu le diurétique acre, rien, il est vrai, n'alla par la vessie, mais il vomit beaucoup de matières purulentes et de la bile ; et il eut, par le bas, des évacuations semblables; il souffrait dans le ventre, il était brûlé à l'intérieur, et froid dans le reste du corps; il tomba dans une paralysie générale, et il ne voulait rien prendre. Ce malade eut le ventre fortement ulcéré par la violence du médicament ; il succomba trois jours après l'avoir pris.


Grossesse; anorexie; constipation; superpurgation mortelle
A Larisse, la femme d'Antimaque était grosse depuis environ cinquante jours ; privée d'appétit pendant ce temps, elle souffrit en outre de cardialgie dans les sept derniers jours, et elle fut prise de fièvre. Elle n'avait pas été à la selle pendant ce temps; on lui donna un purgatif plus fort qu'il ne fallait : elle vomit de la bile brûlée et par l'abstinence et par la fièvre (car elle ne prenait même pas de boisson) mais en petite quantité ; elle vomit aussi des grumeaux avec des efforts violents; puis elle avait des soulèvements de cœur qui la quittaient, elle se sentait faible, et elle ne voulut pas, buvant de l'eau, revomir. Ensuite une douleur violente s'empara du ventre inférieur; car il avait été ulcéré par le médicament; et elle rendit, immédiatement après les faeces, des raclures sanguinolentes; la faiblesse et les soulèvements de cœur croissaient incessamment ; il y avait cinq cotyles de matières évacuées. Les déjections s'arrêtèrent à la suite d'effusions d'eau abondantes sur le ventre; elle ne voulut recevoir rien autre, elle mourut vers le milieu de la nuit. Il semble qu'elle aurait réchappé, si elle avait pu boire l'eau et revomir aussitôt avant délier par le bas.


Évacuations spontanées de bile; fièvre; purgatif; mort
A Larisse, la servante d'Aenésidême eut l'estomac et le» intestins ulcérés par de la bile mise spontanément eu mouvement; elle rendit, par haut et par bas, de la bile et du sang; il y avait de la fièvre. Cette malade étant faible, ou lui donna on purgatif faible, potion petite et étendue d'eau ; ce médicament la fit vomir beaucoup, et amena par le bas des déjections abondantes; ce qui se renouvela le soir. Le lendemain, la fièvre existait, maie faible; le ventre avait été ulcéré, et il y avait encore des évacuations semblables aux précédentes. Elle mourut le troisième jour dans la soirée, la fièvre l'ayant prise avec beaucoup de force. Cette femme paraissait constamment près de mourir, mais elle ne paraissait nullement telle lorsqu'elle buvait de l'eau froide, tant que le vomissement dura : le ventre supérieur, purgé par l'eau, s'étant refroidi, elle prit de l'eau d'orge froide, puis un lavement.


Hémorroïdes; applications locales; mauvais résultat; fièvre ; mort
A Larisse, Eudéme avant des hémorroïdes très-fortes, et à la longue étant devenu exsangue, la bile se mit en mouvement ; mais son corps se trouva un peu mieux, le ventre se dérangea, il y eut des selles bilieuses, et les hémorroïdes cessèrent de fluer. Ayant bu un purgatif, il fut bien purgé; puis il prit de l'eau d'orge; le ventre était encore dérangé, et de la douleur était ressentie aux hypochondres. Alors on se mit à opérer sur les hémorroïdes chez un malade dont le ventre n'était guère en bon état, et qui avait encore besoin d'être traité et de vomir. Une onction ayant été pratiquée sur le carcinome, la fièvre survint et n'abandonna plus le malade jusqu'à sa mort; quand le frisson le quittait, la fièvre, succédant, le prenait ; il rendait de la bile et des gaz; des gaz, une partie était expulsée, une autre demeurait, et il y avait douleur dans le ventre. Les hémorroïdes étaient, depuis les purgations, hors du rectum pendant tout le temps; c'étaient elles qui étaient cause de la production des gaz, elles avaient commencé à sortir à l'occasion d'un éternuement.


Plaie pénétrante de l'abdomen
A Larisse, un homme fut blessé en arrière par une lance large tenue à la main ; la pointe pénétra au-dessous de l'ombilic et parcourut un long trajet; lividité; tuméfaction. Après la blessure, une violente douleur se fit d'abord sentir; le ventre se gonfla. A ce blessé on donna le lendemain un purgatif; il rendit un peu de matières sanguinolentes et mourut. Il paraissait que les intestins n'étaient pas sains, et que du sang remplissait le ventre.


Maladie incertaine, peut-être de nature épileptique, ne prenant que la nuit et terminée, après une intermission de six mois, d'une manière fatale
Apellée de Larisse était âgé d'environ trente ans, ou peu s'en fallait. Il était affecté de la maladie. Elle le prenait la nuit plutôt que le jour, dans le sommeil ; il fut malade deux ans avant de mourir, vomissait parfois de la bile amère, après le réveil ; il vomissait aussi de la bile noire. Cet homme ayant eu la tête fortement purgée et pendant longtemps, et ayant bu deux fois un médicament évacuant, il y eut une intermission de six mois. Il était grand mangeur, il avait le corps bilieux ; ayant lutté beaucoup, il eut un fort frisson, la fièvre; et la maladie le prit la nuit; le lendemain, il paraissait bien portant, ainsi que le jour suivant ; mais la nuit qui suivit (il avait fait le repas du soir), la maladie le saisit après le premier sommeil, et elle le tint la nuit et le jour jusqu'au dîner. Il mourut avant de reprendre connaissance ; il avait des spasmes, d'abord à droite dans la face et le reste du corps, puis à gauche; quand il semblait avoir un intervalle de relâche, c'était le coma qui le tenait ; et il râlait, puis survenait un accès de la maladie.


Rigidité des membres ; impossibilité de les étendre ou de les fléchir; une chute sur la tête guérit subitement cette affection
Chez Eumêle de Larisse les membres inférieurs et supérieurs et les mâchoires devinrent roides ; il ne pouvait ni étendre ni fléchir les membres à moins qu'un autre ne les lui fléchit eu étendit, ni ouvrir les mâchoires à moins qu'un autre ne les lui ouvrit ; du reste, il n'avait rien ; il ne souffrait pas ; il ne mangeait que de la pâte d'orge, et il buvait de l'hydromel. An vingtième jour, assis, il tomba à la renverse, et se frappa violemment la tête contre une pierre ; aussitôt des ténèbres se répondirent sur ses yeux ; peu après il se relève : il était guéri, tout était délié, si ce n'est qu'après le sommeil il ressentait, au moment du réveil, un peu de roideur dans les articulations. Il avait douze ou treize ans ; il fut malade trois ou quatre mois.


Phtisie
A Larisse, une jeune fille vomit du sang, non en grande quantité ; suppuration ; fièvre qui ne cessa qu'avec la vie. Elle mourut au bout de trois mois ; avant la mort, elle perdit l'ouïe, et elle n'entendait que si on criait très-fort. Avant le vomissement de sang, elle était malade.


Pierre de la matrice
A Larisse, une domestique de Dyseris, étant jeune, souffrait considérablement dans le coït : en tonte autre circonstance, elle n'éprouvait aucune douleur. Elle ne devint jamais enceinte. Parvenue à l'âge de soixante ans, elle souffrit, à partir du milieu de la journée, comme de (bries douleurs d'accouchement ; avant le milieu de la journée elle avait mangé beaucoup de porreaux ; prise d'une douleur plus forte que tontes les précédentes, elle se leva et sentit avec la main quelque chose de raboteux à l'orifice de la matrice. Puis, comme déjà elle tombait en faiblesse, une autre femme, introduisant la main, fit sortir par pression une pierre telle que le bouton du fuseau, et raboteuse; la malade se trouva guérie aussitôt et demeura telle.


Fracture des cotes ; abcès sinueux ; mort au bout de dix mois
L'homme de Malie, une voiture chargée lui passa sur la poitrine et lui fractura des côtes ; au bout d'un certain temps il se forma, au bas des côtes, de la suppuration. Cautérisé au-dessous de la rate, et porteur d'une plaie pansée avec des tentes de charpie, il arriva jusqu'à dix mois. La peau étant fendue, une ouverture apparut allant des deux côtés dans l'épiploon, et conduisit, par un trajet frappé de corruption, jusqu'au rein et aux os. On n'avait pas reconnu que l'habitude du corps de cet individu était bilieuse ; et il y avait corruption dans le corps et dans la maladie. Corruption considérable de l'épiploon et des autres chairs, qu'il fallait autant que possible faire tomber à l'aide d'un médicament siccatif, tant que le naïade eut quelque force ; en effet, les substances humides, loin de lui profiler, augmentaient la corruption. L'humeur étant retenue par les tentes de charpie, il survint frisson et lèvre ; la corruption fit des progrès ; il s'écoulait un liquide putride, noirâtre, de mauvaise odeur, tel qu'il en sortait en abondance avant le commencement du traitement ; ce liquide ne coulait pas facilement. On reconnut que la maladie essentielle était placée plus loin que sous la peau. Quand même tout aurait été bien fait, le patient ne paraissait pas pouvoir tire sauvé, et la diarrhée le prit.


Plaie de tête ; lésion des sutures; trépanation tardive; mort
A Omilos, Autonomus mourut le seizième jour d'une plaie de tête, avant, au cœur de l'été, reçu une pierre lancée a la main au milieu du bregma dans les sutures. Je ne reconnus pas que cette lésion exigeait l'emploi du trépan ; ce qui m'induisit en erreur, ce furent les sutures sur lesquelles avait porté la lésion faite par le corps vulnérant ; plus tard, en effet, la chose devient évidente. Douleur très-violente d'abord à la clavicule, puis au côlé; le spasme s'empara des deux bras; car la plaie siégeait dans le milieu de la tête et du bregma. Le patient fut trépané le quinzième jour ; et il vint du pus, en médiocre quantité ; la méninge fut trouvée sans corruption.


Plaie de tête ; lésion des sutures; demi-trépanation; la portion d'os laissée suppure ; achèvement de la trépanation ; mort
A Omilos, une jeune fille d'environ douze ans meurt, au milieu de l'été, d'une plaie de tête le quatorzième jour. Quelqu'un la frappa avec une porte ; l'os fut contus et fractore; les sutures étaient dans la plaie. On reconnut avec justesse le besoin de la trépanation ; mais on ne trépana pas autant qu'il fallait ; et dans la portion d'os laissée, du pus se forma. Au huitième jour, frisson; la fièvre succéda; l'état n'était pas satisfaisant, le blessé, dans les moments où il n'y avait pas de fièvre, se trouvant comme les jours précédents. Le neuvième, on acheva la trépanation ; très-peu de.pue se montra avec du sang; la méninge était intacte. A la vérité il vint du sommeil ; mais la fièvre ne lâcha point prise de nouveau ; le spasme saisit le bras gauche, la plaie était en effet plus à droite.


Abcès dans le ventre ; cautérisation; écarts de régime ; diarrhée ; mort
A Omilos, Cyrénius, ayant eu une suppuration dans le ventre inférieur, fut cautérisé trente jours plus tard qu'il ne fallait; il alla passablement; et le pus tarit dans le ventre. Mais usant, dans la saison la plus chaude, de fruits et d'autres aliments mal choisis, il fut pris de fièvre, de diarrhée, et il mourut.


Abcès dans le ventre; cautérisation; écarts de régime; mort
A Omilos, Hécason, comme le précédent, fut cautérisé tardivement; toutefois le pus du ventre tarit, du moins presque complètement; mais la dysenterie le prit; et, ayant réchappé de cette maladie, il mangea de tout, jusqu'à ce qu'enfin il enfla tout entier ; il rendit du pus par le bas ; la diarrhée survint, et il mourut.


Douleur de la hanche, qui cesse et est remplacée par de la fièvre; amendement ; irruption du mal sur les voies inférieures ; mort
A Omilos, Hécason, par l'effet d'impuretés et d'une purgation mauvaise : une douleur aiguë se fixa sur la hanche; elle cessa, il est vrai, mais des fièvres succédèrent ; et il fut longtemps alité, ne buvant pas, n'ayant pas soif, étant faible et éprouvant des frissonnements. La maladie fut enlevée; le corps en bon état, comme il convenait, et profitant de ce qu'il prenait. Mais sur la fin, la maladie fit éruption par les voies inférieures, tout sortit à cause de l'abondance de la bile, il délira et mourut. Il semblait devoir réchapper.


Plaie du ventre; évacuant
A Salamine, celui qui tomba sur l'ancre fut blessé au ventre ; il souffrait beaucoup ; il but un médicament évacuant, sans évacuer ni par le bas ni par le haut.


Plaie ; évacuant
La femme qui s'égorgea elle-même, étouffait ; on lui donna beaucoup trop tard un purgatif, qui produisit des selles.


Selles abondantes, qui furent arrêtées; fièvre ; évacuant; mort
Le jeune bomme qui venait de l'Eubée, ayant par intervalles d'abondantes évacuations par le bas, on les arrêta, et il fut saisi de fièvre ; puis, paraissant avoir besoin d'être évacué par le haut, il prit un faible vomitif, une racine d'élatérion ; et, quatre jours après celte médication, il mourut sans avoir rien rendu; mais il eut du sommeil, et rien ne put faire cesser la soif.


Évacuant ; mort
La femme esclave à qui un évacuant fit rendre peu de chose par le haut et avec étouffement, mais beaucoup par le bas ; elle mourut dans la nuit ; c'était une femme barbare.


Suppuration de la main et de l'avant-bras; évacuant; mort
L'homme d'Eubius, ayant bu un évacuant, fut évacué pendant trois jours, et il mourut, il avait la main en suppuration [et l'avant-bras] jusqu'au coude.


État bilieux ; fièvre ; évacuant; mort
Le garçon de Symmaque était étouffé par la bile la nuit en dormant et avec de la fièvre; ayant bu un évacuant, il ne le garda pas, et n'eut point d'évacuation pendant six jours qui précédèrent.


Évacuation de sang par haut et par bas ; mort
L'individu habitant près du Cours, ayant vomi du sang pendant la nuit, mourut le lendemain, vomissant beaucoup de sang et suffoquant ; la rate aussi fut attaquée et il eut beaucoup de selles sanguinolentes.


Plaie du ventre; mort
Un enfant blessé par un sanglier au ventre et au foie, mourut le quatrième jour; la respiration était fréquente; il n'avait pas sa raison, et m fièvre le tenait.


Fièvre
Le fils d'Hermophile fut malade onze jours ; il y avait fièvre, anorexie, constipation ; et d'abord il délira , mais cela cessa la nuit. Le jour suivant, il gisait sans voix, râlant, les yeux tournés, ayant de la fièvre; une plume étant introduite [dans la gorge], il vomit de la bile noire ; et un lavement provoqua la sortie de beaucoup d'excréments.


Gangrène spontanée; diarrhée; mort
Chez la femme esclave d'Aristion le pied se spbacéla de lui-même, vers le milieu, en dedans, sur le côté; les os, frappés de corruption, se détachèrent, et ils sortirent peu à peu, tout percés de trous; la diarrhée survint ; la malade mourut.


Purgatif pris en bonne santé; accidents formidables; affluions froides ; guérison
Une femme en santé, en embonpoint, fut prise, à la suite d'un purgatif administré pour conception, de douleurs dans le ventre; tortillements dans l'intestin; elle gonfla ; la respiration devint gênée; anxiété avec douleur; elle n'avait guère vomi ; elle resta morte cinq fois au point de paraître avoir passé. Le vomissement par l'eau froide ne lui procura aucune relâche, pas même, quand la douleur était pressante, pour la dyspnée. On lui fit des effusions d'eau froide sur le corps, environ trente amphores ; et cela seul parut la soulager. Plus tard elle rendit par le bas beaucoup de bile; mais quand la douleur la tenait, rien ne pouvait être rendu ; elle réchappa.


Purgatif; accidents mortels
Antandre, à la suite d'un purgatif, n'éprouvant rien du reste, parut avoir de la douleur vers la vessie ; aussitôt il rendit rapidement beaucoup d'urine; à partir du milieu du jour, une très forte douleur se fit sentir dans le ventre ; étouffement, anxiété, jactitation ; il vomissait, ne rendait rien par le bas ; il souffrit la nuit, et le sommeil ne vint pas. Le lendemain il rendit beaucoup par le bas, du sang en dernier lieu, et il mourut.


Ulcération phagédénique de la bouche
L'enfant mâle d'Athenades étant affecté d'ulcération phagédénique, la dent du bas à gauche et la dent de haut à droite ; l'oreille droite suppura au moment où il ne souffrit plus.


Plaie de la cuisse par instrument piquant; probablement lésion de l'artère ou de la veine; mort
Le cordonnier, perçant une semelle, se piqua , avec l'alêne, au-dessus du genou dans la cuisse ; l'instrument pénétra d'un doigt environ. Il ne s'écoula pas de sang, et la blessure se ferma bientôt; mais la cuisse entière se tuméfia, et la tuméfaction s'étendit à l'aine et an flanc. Ce blessé mourut le troisième jour.


Plaie de l'aine; la pointe de la flèche reste perdue dans les chairs
Mais celui qui fut blessé d'une flèche dans l'aine, et que nous avons vu, fut sauvé de la façon la plus inattendue ; ni la pointe ne fut extraite (elle était trop profondément logée), ni une hémorragie de quelque importance ne survint, ni ta plaie ne s'enflamma, ni le blessé ne demeura estropié. Au moment où nous partîmes, il avait encore cette pointe, et cela depuis six ans; on pensait qu'elle était cachée entre les parties tendineuses, et que ni veine ni artère ne furent divisées.


Plaie à la région postérieure du cou; convulsions; mort
Celui qui fut blessé d'un trait aigu en arrière un peu au bas du cou, avait une plaie en apparence sans importance, car elle ne pénétrait pas en profondeur. Mais au bout de quelque temps, le trait ayant été retiré, le blessé fut saisi de contractions en arrière semblables à celles de l'opisthetonos ; les mâchoires devinrent rigides; s'il prenait quelque liquide dans la bouche et qu'il s'efforçât de l'avaler, le liquide revenait par les narines, et aussitôt les antres accidents s'aggravaient ; il mourut le second jour.


Gangrène du talon; mort
Un jeune homme ayant couru sur un chemin raboteux souffrit dans le talon, surtout à la partie inférieure ; ce lieu était trop resserré pour recevoir aucun dépôt; mais, au quatrième jour, tout l'endroit se noircit jusqu'à l'os nommé astragale et jusqu'au creux de la plante du pied; la partie noircie ne se sépara pas, le malade mourut auparavant; il vécut vingt jours en tout après sa course.


Plaie de l'œil
L'individu blessé à l'œil reçut le coup à la paupière, et la pointe pénétra avant; mais le crochet da fer était dehors. La paupière ayant été incisée, tout se gonfla; mais il n'y eut point de mal : l'œil fut conservé, et le blessé guérit promptement ; il s'écoula du sang en assez grande quantité.


Commotion cérébrale; sortie de pus par l'oreille ; mort
La jeune fille, la belle, enfant de Nérius, était âgée de vingt ans ; elle fut frappée du plat de la main au bregma, en jouant, par une jeune femme de ses amies ; sur l'instant elle perdit la vue et la respiration ; lorsqu'elle fut rentrée chez elle, la fièvre la saisit aussitôt ; douleur de tête et rougeur du visage. Au septième jour, il s'écoula, a l'oreille droite, du pus fétide, rougeâtre, plus d'un cyathe ; elle sembla se trouver mieux; soulagement. Derechef la fièvre devint intense; somnolence ; perte de la parole ; la partie droite de la face était contractée ; il y avait dyspnée, spasme, tremblement ; la langue était gênée, et l'œil fixe. Le neuvième jour, elle mourut.


Dépérissement sans fièvre
Le garçon de Cléomène commença à être malade dans l'hiver ; anorexie; il dépérissait sans fièvre; il vomissait les aliments et de la pituite; l'anorexie persista deux mois.


Surdité
Le cuisinier à Acanthos devint sourd à la mile d'une phrénitis ; aucune purgation ne lui était avantageuse; ce qui lui convenait, c'était de boire du vin rouge pur, de manger du pain, de s'abstenir de bains, de se frotter doucement et de faire des fomentations non avec beaucoup d'eau, mais modérément.


Avortement; inflammation intérieure; mort
La femme de Simus, avortement au trentième jour; cela arriva à la suite de quelque abortif, ou spontanément. Douleur; vomissement de matières bilieuses, abondantes, jaunes, porracées, quand elle buvait ; elle avait des spasmes ; elle se mordait la langue. Je la visitai au quatrième jour ; la langue était grosse, noire ; le blanc des yeux était rouge ; insomnie. Elle mourut le quatrième jour dans la nuit.


De l'origan
L'origan en breuvage est mauvais pour les yeux et pour les dents.


Chute; vomissement de sang ; guérison
La jeune fille qui fit une chute du haut du précipice, perdit la voix; jactitation ; elle vomit la nuit beaucoup de sang, d'autant plus abondamment qu'elle était tombée sur le côté gauche; elle avalait difficilement l'hydromel ; raie, respiration fréquente comme celle des mourants ; veines du visage tendues ; décubitus sur le dos; pieds chauds, fièvre faible; perte de la voix. Le septième jour, la voix se fit entendre; la chaleur devint moindre ; guérison.


Le médecin Pythoclès
Pylhoclès donnait de l'eau aux malades, mêlant du lait à beaucoup d'eau.


Des engelures
Pour les engelures, scarifier, tenir chauds les pieds, les échauffer autant que possible avec du feu et de l'eau.


Des feux ; des oreilles ; des douleurs lombaires
Pour les yeux, pour les oreilles, les lentilles sont mauvaises; des fruits, des choses douces, des légumes verts. Pour les douleurs des lombes, des jambes, des hanches, qui résultent de fatigues, faire des effusions chaudes avec l'eau de mer et le vinaigre, et, mouillant des éponges, faire des fomentations; maintenir ces éponges avec des laines en suint et des peaux d'agneaux.


Tumeurs dans les aines et au cou ; observation fort obscure
Chez les foulons, des tumeurs dures et indolentes se développèrent dans les aines; des tumeurs semblables et grosses survinrent au cou ; fièvre ; dès auparavant ils avaient de la toux. Le troisième ou le quatrième jour, le ventre se fondit ; des chaleurs survinrent ; langue sèche ; soif; déjections fielleuses; ils moururent.


Plaie de tête; mort
L'individu blessé à la tête d'un coup de pierre par un Macédonien tomba ; le troisième jour il avait perdu la voix ; jactitation ; fièvre, pas très-forte ; léger battement dans les tempes ; il n'entendait absolument rien; il n'avait pas sa raison, et était agité; mais le quatrième jour il survint de la moiteur autour du front, sous le nez et jusqu'au cou, et il mourut.


Plaie pénétrante de l'abdomen; mort
L'homme d'Aenos, à Délos, blessé d'un javelot dans le côté en arrière, à gauche, ne souffrait point dans la plaie. Le troisième jour, douleur violente du ventre; il n'allait point a la selle; un lavement amena des excréments dans la nuit ; la douleur n'avait pas d'intermission. Douleur siégeant dans les lombes le quatrième jour, et envahissant avec violence le pubis et le ventre ; il ne pouvait rester en place ; il vomit des matières bilieuses foncées; les jeux comme chez ceux qui s'évanouissent , il mourut après cinq jours ; il y avait une légère chaleur.


Plaie du foie; mort
Chez l'individu blessé d'un javelot au foie, se répandit aussitôt une couleur cadavéreuse ; yeux creux, jactitation ; malaise ; il mourut avant la fin du marché, ayant été blessé au point du jour.


Angine ; saignée; mort
Chez la femme de Polémarque prise d'angine, en hiver, gonflement sous la gorge ; beaucoup de fièvre ; saignée ; l'étouffement provenant de la gorge cessa; la fièvre persista. Vers le cinquième jour, douleur et gonflement du genou gauche; il lui semblait que quelque chose s'amassait sur son cœur, elle respirait comme respirent les plongeurs sortant de l'eau ; du bruit venait de sa poitrine, comme chez les femmes appelées ventriloques ; voilà ce qui arrivait. Vers le septième ou le neuvième jour, dans le nuit, le ventre fit éruption ; déjections liquides, abondantes, regardées comme mauvaises ; perte de la voix ; elle mourut.


De l'administration des évacuants
Il faut purger les ventres dans les maladies quand les humeurs sont cuites : le ventre d'en bas, quand vous les voyez fixées; le signe en est si les malades n'ont pas de nausées ou de pesanteur de tête, et lorsque la chaleur est le plus douce, ou lorsqu'elle tombe après le paroxysme ; le ventre d'en haut, dans les paroxysmes, car c'est alors que les humeurs gagnent spontanément le haut, les malades ayant des nausées, de la pesanteur de tète et de l'agitation.


Des plaies de l'avant-bras
L'avant-bras étant blessé par l'effet d'une chute, il y a sphacèle et suppuration; la maturation étant déjà venue, on en exprime un ichor visqueux, comme chez Cléogéniscus et chez Démarque, enfant d'Aglaotéles; dans des cas tout à fait semblables, il ne se forma pas de pus, comme il arriva chez l'enfant d'Eschyle ; la plupart de ceux qui eurent de la suppuration furent pris de frisson et de fièvre.


Surdité
Chez l'enfant de Parméniscus, surdité, il convenait de ne pas faire d'injection, de nettoyer avec de la laine seulement, d'injecter de l'huile ou de l'huile d'amandes amères, de se promener, de s'éveiller matin, de boire du vin blanc.


Douleur de dents; collutoire; soulagement
A la femme d'Aspasius, douleur violente de dents; les mâchoires se gonflèrent ; ayant usé d'un collutoire composé de castoréum et de poivre, elle fut soulagée.


Tumeur au cou; cataplasmes ; guérison
Chez le fils de Callimédon, pour une tumeur située au cou, dure, grosse, crue et douloureuse, il fut avantageux de saigner au bras, d'appliquer un cataplasme de farine de lin pétrie; on humectait la farine avec du vin blanc et de l'huile, et on attachait le cataplasme après l'avoir bien fait cuire ; ou bien on faisait cuire dans i*oxymel la farine de fenugrec, ou d'orge, ou de froment.


Gencive tuméfiée; saignée
Chez Mélésandre, la gencive étant envahie, douloureuse et se tuméfiant beaucoup, on le saigna au bras; l'alun d'Egypte réprime au début.


Traitement de l'hydropisie
Un hydropique doit se fatiguer, suer; manger du pain chaud dans de l'huile, ne pas boire beaucoup, se laver même la tête avec de l'eau tiède; un vin blanc léger et le sommeil sont utiles.


Choléra
Il arriva que Bias, le pugiliste, naturellement gros mangeur, tomba dans une affection cholérique, après avoir usé de viandes, surtout de porc succulent, du vin aromatique, de gâteaux, de friandises au miel, de melon, de lait, et de polenta fraîche. En été règnent les affections cholériques et les fièvres intermittentes.


Suppression d'un catarrhe habituel ; fièvre ; sueur de la tête; guérison
Timocharés, en hiver, avait un catarrhe, surtout dans les narines; le coït sécha tout cela ; lassitude; il survint de la chaleur ; tête pesante ; sueur abondante de la tète; il transpirait beaucoup, même en santé; le troisième jour, gnomon.


Fièvres sudorales régnantes ; cas de Polycrate
Après la canicule, les fièvres devinrent sudorales; après la sueur il n'y avait pas de refroidissement complet ; puis la chaleur reprenait, les fièvres étaient longues, passablement intempérées, et ne causaient pas beaucoup de soif; chez peu, elles cessèrent en sept et en neuf jours; elles furent jugées le onze, le quatorze, le dix-sept, le vingt. Polycrate fut pris de fièvre et eut les sueurs comme elles ont été décrites ; un purgatif procura des selles; la fièvre était modérée; derechef, petites sueurs aux tempes et autour du cou le soir, et puis sur tout le corps ; et de nouveau la chaleur reprit. Vers le douzième et le quatorzième jour la fièvre devenait plus intense; petites selles; il avait, après la purgation, usé d'orge bouillie. Vers le quinzième, douleur dans le ventre, à la rate, et au flanc gauche ; les applications chaudes soulageaient moins que les froides; après un lavement émollient la douleur cessa.


Écrasement d'un doigt ; tétanos ; mort
Le surveillant du grand navire eut le doigt indicateur cl l'os inférieur de la main droite écrasés par l'ancre ; il survint de l'inflammation, le sphacèle et la fièvre ; il fut purgé modérément ; chaleur et douleur médiocres; une petite portion du doigt se sépara. Après les sept jours il sortait une humeur passable. Ensuite il se plaignit de la langue, disant ne pas pouvoir tout articuler ; pronostic, l'opisthotonos viendra ; les mâchoires se joignaient l'une contre l'autre ; puis le cou fut pris; le troisième jour le malade était contracté en arrière, avec sueur ; le sixième jour après le pronostic, il mourut.


Entorse; tétaot; mort
Téléphanès, fils d'Harpale et de l'affranchie, eut une entorse à la partie inférieure du pouce ; inflammation et douleur ; cela s'étant amendé, il alla à la campagne ; de retour il souffrit dans les lombes ; il se baigna ; les mâchoires se serrèrent ; l'opisthotonos était là; la salive, écumeuse, était à peine expulsée hors des dents ; il mourut le troisième jour.


Plaie irritée par un médicament ; tétanos ; mort
Thrinon, fils de Damon, avait, près de la cheville, une plaie voisine du tendon, déjà mondifiée; le médicament l'ayant irritée, il survint un opistotonos, qui l'emporta.


Remarques sur les douleurs
Est-ce que dans toutes les suppurations et dans celles de l'œil, les douleurs sont pour la nuit ?


De toux qui régnèrent
Les toux régnèrent l'hiver, surtout par le vent du midi ; chez ceux qui avaient une expectoration épaisse, abondante, blanche, il survenait de la fièvre assez forte, qui cessait le cinquième jour. La toux allait jusqu'aux quarante jours, par exemple chez Hégésipolis.


Choléra
Eutychidès eut une affection cholérique qui se termina en accidents tétaniques des jambes ; en même temps qu'il allait par le bas, il vomit pendant trois jours et trois nuits beaucoup de bile foncée et très-rouge ; il était faible, avait des haut-le-cœur, ne pouvait rien garder, ni boissons ni aliments ; l'urine se supprima complètement, ainsi que l'évacuation alvine ; par le vomissement il rendit une lie molle, et il y eut éruption par le bas.


Affection indéterminée
Chez Androphanès, perte de la voix, délire ; la résolution de cela s'étant faite, il survécut encore un notable espèce de temps ; il y avait des récidives; la langue démettrait sèche tout le temps; s'il ne l'humectait pas, il n'était pas en état d'articuler; elle était presque toujours très-amère ; parfois il survenait aussi une douleur cardialgique que la saignée dissipa ; pour cette douleur il convenait de boire de l'eau ou de l'hydromel. Il prit une potion d'hellébore noir, ne rendit point de bile et ne fut que peu évacué. Enfin, alité dans l'hiver, il n'avait plus sa connaissance; les accidents du côté de la langue étaient les mêmes ; chaleur légère; jactitation ; langue décolorée; voix péripneumonique; épistaxis; il rejetait la couverture; il commandait qu'on l'emmenât sans pouvoir prononcer nettement; il mourut dans la nuit.


Affection mentale; terreur sans motif
L'affection de Nicanor : quand il se lançait à boire, la joueuse de flûte l'effrayait ; entendait-il dans un festin les premiers sons de flûte ? des terreurs l'obsédaient ; il disait pouvoir à peine se contenir, quand il était nuit; mais, de jour, s'il entendait cet instrument, if n'éprouvait aucune émotion. Cela loi dura longtemps.


Affection mentale ; terreur sans motif
Démoclès, qui était avec lui, paraissait avoir la vue obscurcie et le corps tout relâché ; il n'aurait passé ni près d'un précipice, ni sur un pont, ni par dessus le fossé le moins profond ; mais il pouvait cheminer dans le fossé même ; cela lui arriva pendant quelque temps.


Névralgie particulière
Pour Phœnix, il éprouvait à l'œil droit à peu près ceci : la plupart du temps il croyait voir briller comme un éclair ; au bout de peu de moments, il se fixait une douleur violente dans la tempe 253 droite, puis dans toute la tête et dans le cou à l'endroit où la tête s'attache en arrière à Invertébré ; tension et dureté des tendons; et s'il s'efforçait d'ouvrir la bouche, il éprouvait de la contraction. Des vomissements, quand il s'en opérait, détournaient les douleurs susdites et les rendaient plus modérées ; il était soulagé aussi par la saignée; et l'administration de l'hellébore procurait la sortie de matières de toute espèce, et surtout de matières porracées.


Observation inachevée qui est complète
Chez Parméniscus il y avait, même antécédemment, des découragements, un désir de quitter la vie, et, derechef, bon courage.


Affection encéphalique
La servante de Conon, la douleur ayant commencé par la tête, n'eut plus sa connaissance ; cris ; plaintes nombreuses ; rarement du repos. Elle mourut vers le quarantième jour; les dix jours qui précédèrent la mort, elle perdit la voix et eut des spasmes.


Affection mélancolique provoquée par une cause singulière; mort
Un jeune homme, ayant bu beaucoup de vin pur, dormait sur le dos dans une tente; un serpent qu'on nomme argès lui entra dans la bouche ; ne pouvant deviner ce qu'il sentait, il serra les dents et enleva un morceau du serpent ; il fut pris d'une très-grande souffrance, il portait les mains [à sa gorge] comme suffoquant, il se jetait çà et là ; il mourut dans les convulsions.


Affection mélancolique, mort
Le domestique de Timocharis, par l'effet d'affections mélancoliques qui paraissaient pareilles et aussi grandes, mourut semblablement vers les mêmes jours.


Observation inachevée, qui est complète
Le garçon de Nicolaiis, vers le solstice d'hiver, eut des frissons à la suite de boissons; dans la nuit, fièvre. Le lendemain, vomissement bilieux, intempéré, en petite quantité. Le troisième jour, le marché étant encore plein, sueur générale; la fièvre cessa.


Hémitritée; cardialgie
La scieur de Diopilhès avait une hémitritée ; cardialgie violente au moment dé l'accès, et qui dura toute la journée. La cardialgie était à peu près la même chez les autres femmes malades, si ce n'est au moment du coucher des Pléiades ; cet accident fut plus rare chez les hommes.


Dysenterie guérie par l'accouchement
La femme d'Épicharme, avant d'accoucher, avait la dysenterie ; douleur intense ; déjections sanguinolentes, muqueuses ; aussitôt après l'accouchement, elle fut guérie.


Douleur de la hanche et perte de la voix, par suite d'une suppression des règles
La femme de Polémarque, ayant une affection arthritique, éprouva une douleur violente de la hanche, parce que les règles n'étaient pas tenues; la voix fui perdue toute la nuit jusqu'au milieu du jour ; elle entendait, comprenait et indiquait avec la main que la douleur était à la hanche.


Douleur et pesanteur dans un bras ; vomissements ; eau pour boisson
Epicharme, vers le coucher des Pléiades, ressentit une douleur à l'épaule, une pesanteur dans le bras, de la stupeur; vomissements fréquents; eau pour boisson.


Exanthème semblable à des morsures de cousins
Chez l'enfant d'Euphranor, exanthème comme sont les morsures de cousins, mais pendant peu de temps; 1« lendemain il avait la fièvre.


Constitution saisonnière dans laquelle il y eut beaucoup de parotides
La sécheresse régna beaucoup après le zéphyre jusqu'à l'équinoxe d'automne ; pendant la canicule, chaleurs étouffantes, vents chauds; fièvres sudorales ; beaucoup eurent des tumeurs près de l'oreille.


Rire convulsif ; plaie supposée du. diaphragme ; mort
Tychon, au siège de Datos, fut blessé d'un coup de catapulte dans la poitrine, et peu après il était pris d'un rire plein de trouble ; le médecin qui retirait le bois me semblait avoir laissé quelque partie de la lance dans le diaphragme. Le blessé souffrant, le médecin, sur le soir, lui fit prendre un lavement et un purgatif. Le blessé passa péniblement la première nuit ; au jour, il parut au médecin et aux autres être mieux. Pronostic : le spasme survenant, il succombera promptement. La nuit suivante, mal-être, insomnie, décubitus, la plupart du temps, sur le ventre. Le troisième jour, au matin, il fut pris de spasme et mourut.


Plaie pénétrante de poitrine ; guérison
Billus ayant été blessé dans le dos, beaucoup d'air sortait avec bruit par la plaie ; hémorragie ; pansé avec le médicament enbème, il guérit; il en arriva autant à Dyslytas.


Dénudation des os du crâne, nécrose, chez trois enfants, mort
L'enfant de Philé, portant au front une dénudation de l'os, eut de la fièvre le neuvième jour ; l'os devint livide; il succomba. Il en fut de même chez l'enfant de Phanias et chez celui d'Évergète. Les os devenant livides et la fièvre apparaissant, la peau se détache de l'os, et on n'aperçoit pas de pus.


Plaie pénétrante de l'abdomen; mort
Aristippe reçut dans le ventre, en haut, un coup de flèche violent et dangereux ; douleur intense du ventre ; bientôt il y eut inflammation ; il n'allait point par le bas ; haut-le-cœur; bile foncée; et lorsqu'il vomissait, il paraissait plus à l'aise; mais peu après, derechef, douleurs violentes; le ventre, comme dans les iléus; chaleur; soif; il mourut dans les sept jours.


Plaie pénétrante de l'abdomen
Néapolis, blessé semblablement, souffrait les mêmes accidents; après un lavement acre, il y eut des déjections alvines; il se répandit sur lui une teinte légère, jaune, tirant sur le noir; yeux secs, somnolents, roulants, fixes.


Sphacèle de la mâchoire
A Cardia, l'enfant de Métrodore, à la suite d'une douleur de dent, eut un sphacèle de la mâchoire ; chairs bourgeonnantes sur les gencives ; suppuration médiocre ; les dents molaires et la mâchoire tombèrent.


Cancer du sein; mort
Une femme, â Abdère, eut un carcinome au sein, et par le mamelon s'écoulait une humeur sanguinolente, l'écoulement ayant été arrêté, elle mourut.


Catarrhe
Un catarrhe sur la moitié de la tête fit souffrir; un liquide s'écoulait par les narines, les malades avaient de la fièvre, la chaleur fébrile tombait assez complètement dans les cinq jours.


Phtisie à la suite de la succussion dans l'accouchement
La femme de Simus ayant été secouée dans l'accouchement, il lui survint de la douleur à la poitrine et an côté ; expectorations purulentes ; la phtisie s'établit; les fièvres pendant six mois; diarrhée derechef; intermission de la fièvre ; le ventre se resserra ; elle mourut au bout de sept jours environ.


Angine, mort
La femme affectée d'angine souffrit du bras droit et de la jambe ; la fièvre persistait, mais modérée ; la suffocation s'amenda le troisième jour. Le quatrième, spasme, perle de la voix, râle, grincement des dents, rougeur des joues. Elle mourut le cinquième jour ou le sixième. Un signe apparut à sa main, ce fut un peu de lividité.


Inflammation du palais
Une autre, ayant le palais affecté, râlait; langue sèche, péripneumonique ; elle mourut ayant conservé sa connaissance.


Hydropisie, délire subit, mort
Et à Olynthe, un hydropique perdit subitement la voix, eut le délire pendant une nuit et un jour, et mourut.



Livre IV Facmeduse-292133e



Livre IV Barre_plume-179688c
Selon Littré.
Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer, sur le site remacle.org
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